Le 19 octobre dernier, Pierre Camard, 82 ans, était un fringuant retraité, ancien directeur d’école catholique, féru de voyages, qui coulait des jours heureux dans sa jolie maison du quartier Pereire (XVIe), à Paris, aux côtés de sa femme.
Mais ce lundi, à 14 heures, sa famille sera réunie à l’église Saint-François-de-Sales (XVIIe) autour de son cerceuil. Pierre est mort le 2 janvier dernier «des suites d’un braquage opéré le 20 octobre par quatre salopards», se désole son fils Guillaume. Braqueurs se réclamant de Daesh…
«On est de Daesh !», lancera l’un des braqueurs
À l’origine de ce drame, une heure de terreur. Alors qu’il faisait encore jour ce 20 octobre, quatre jeunes, certains encagoulés et gantés, ont escaladé le mur de la maison. «Ma mère était au salon. Elle s’est retrouvée avec une corde au cou», explique Guillaume Camard, fils de Pierre. «On est de Daesh !», lancera l’un des braqueurs. «Mon père, qui était dans sa chambre, a été frappé, jeté à terre. Ma mère leur a dit : Faites attention ! Mon mari a un pacemaker.» En guise d’attention, ils lui mettront un revolver sur la tempe. Et lui lanceront : «Obéis ! Sinon on te bousille !»
Le quatuor voulait les bijoux, l’argent, les cartes bancaires. «On va vous cramer si vous nous donnez pas les codes !». Et s’adressant à son complice : «Va chercher le bidon d’essence !»
Le cauchemar durera une heure. Ils mettront la maison à sac. Sépareront le mari de la femme. Et finalement prendront la fuite à bord de la voiture du couple, leur butin sous le bras. «Ma mère m’a appelé dès leur départ. Quand je suis arrivé, mon père était à terre, la tête couverte d’hématomes. J’ai cru qu’il allait mourir dans mes bras». Pierre sera hospitalisé.
(…) Le Parisien