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En 2015, 1 939 sapeurs-pompiers ont déclaré avoir été victimes d’une agression au cours d’une intervention. En 2014, ce nombre s’élevait à 1 603. On constate donc une augmentation du nombre de déclarations d’agression de 21 % durant cette période.
Pour 10 000 interventions effectuées, 4,4 sapeurs-pompiers ont été agressés. Le taux de sapeurs-pompiers agressés pour 10 000 interventions est donc en légère augmentation par rapport à l’année précédente (3,7 pour 10 000 en 2014).
Le taux d’agression pour 1 000 sapeurs-pompiers est de 7,9 en 2015, taux en progression également par rapport à 2014, année durant laquelle il s’élevait à 6,6 (+ 1,3 point).

En 2015, les 1 939 sapeurs-pompiers agressés ont donné lieu à 1 185 journées d’arrêt de travail. Ce nombre est en augmentation par rapport à l’année précédente pendant laquelle les 1 603 agressions avaient donné lieu à 1 080 journées d’arrêt de travail (+ 9,7 %).
En 2015, 284 véhicules ont été endommagés, soit 90 véhicules de moins par rapport à 2014. Le montant du préjudice causé par ces dégradations, estimé à 99 695 euros en 2015, a fortement diminué entre 2014 et 2015 (– 62,2 %)
En cas d’agression physique d’une personne en intervention, le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) concerné peut, depuis 2005, communiquer à la Direction de la sécurité civile et de la gestion de crise un certain nombre d’informations relatives au fait constaté.
Compte tenu de son caractère purement déclaratif et du fait que la déclaration de l’incident reste facultative, il est essentiel d’appréhender les informations contenues dans cette fiche avec prudence, car les chiffres présentés ne sont pas exhaustifs (la remontée des informations peut varier en fonction des SDIS). S’ils ne permettent pas d’avoir une vision pleine et entière du phénomène, ils fournissent néanmoins des tendances intéressantes à analyser. Ces dernières doivent nécessairement être lues en
gardant à l’esprit que l’influence des taux de remontée sur les faits enregistrés n’est pas constante.
Pour cette fiche, nous avons choisi d’agréger les données communiquées par « régions » (incluant les départements d’Outre-mer, la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) et le Bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM)) afin d’améliorer la compréhension des données transmises. Néanmoins, un tableau en annexe reprend le nombre de sapeurs-pompiers agressés pour 10 000 interventions et pour 1 000 sapeurs-pompiers, par département en 2014 et 2015.
Par ailleurs, les taux d’agression pour 10 000 sapeurs-pompiers ont été calculés sur la base des effectifs de sapeurs-pompiers de l’année 2015. Il est très important de souligner que tous les effectifs ne sont pas susceptibles de participer aux interventions.
Le nombre de plaintes retenu dans cette étude est celui des « personnes physiques » s’étant déplacées au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie. Les plaintes déposées en tant que « personne morale » ne sont donc pas comptabilisées (481 plaintes ont été déposées par les SDIS en 2015 contre 254 en 2014).
Source


Selon le rapport de l’ONDRP, le département affiche un taux d’agression de 48,9 pour 1000 sapeurs-pompiers, devant la Haute-Saône, le Vaucluse et la Haute-Garonne. Un chiffre en hausse de 19,2 points par rapport à 2014, établi à partir des statistiques tenues par le Ministère de l’Intérieur.
Dans la moitié des cas, ces agressions ne donnent pas lieu à des suites judiciaires. En Auvergne-Rhône-Alpes, 226 plaintes avaient été déposées, ce qui correpond à un taux de plainte de 53,1%.
Au total, 81 jours d’arrêt de travail ont été pris à la suite de ces faits, dans la région, ce qui reste modéré par rapport au nombre de faits recensés. Si, dans la plupart des cas, les atteintes aux personnes ne sont donc pas d’une extrême gravité, la situation reste préoccupante car les pompiers sont souvent directement visés. En témoignent les plaintes déposées pour dégradations de biens à la suite de caillassages de véhicules d’intervention. Ainsi, en Auvergne-Rhône-Alpes, 39 véhicules ont été endommagés en 2015, pour un préjudice estimé à plus de 9500 euros. […] France 3

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