Devant le bar “Le Maeva”, avenue de la Patrouille de France, à Salon-de-Provence, tout un quartier est en émoi. Le corps de la victime a été recouvert. Un périmètre de sécurité a été dressé et les badauds s’interrogent sur les raisons des coups de feu qui, à l’heure du déjeuner, ont retenti hier, causant la mort d’un homme de 42 ans.
L’affaire s’est tristement nouée en plusieurs actes. D’abord avec cette dispute qui aurait éclaté samedi soir à la Monaque, la cité populaire voisine, une résidence réputée sensible de 6 000 âmes. Quatre jeunes d’origine maghrébine écoutaient de la musique dans une voiture. Un homme de la communauté des gens du voyage leur aurait demandé de baisser le son mais le ton serait monté. Son neveu serait arrivé à ce moment-là. Il aura la mâchoire fracturée, les dents cassées. Les gitans du quartier se seraient rassemblés. Un des agresseurs se serait alors réfugié dans le McDo local, tandis que les gitans l’attendaient de pied ferme. L’individu aurait alors été placé en garde à vue.
Fusil de chasse
La situation en serait restée là dans la nuit, mais ce matin la famille du gitan blessé n’aurait pas perdu espoir de retrouver les auteurs de l’agression du neveu. Postés de l’autre côté de la rue, ils auraient tiré au fusil de chasse, au moins à six reprises, en direction du bar, pensant que les agresseurs s’y trouvaient. Vers 12 h 30, des clients seraient sortis pour calmer le jeu. L’un d’eux aurait pris une balle dans la tête. Il était en arrêt cardiorespiratoire et en dépit de l’arrivée rapide des sapeurs-pompiers, la victime, originaire de Briançon, aurait succombé à ses blessures. S’agit-il bien d’une victime collatérale ? Une autre personne, un homme de 58 ans, aurait été grièvement blessée à la hanche. Il a été hospitalisé. Enfin, une troisième victime, âgée de 54 ans, a été très superficiellement touchée à la main.
Merci à Pythéas