Avec “Divines”, la réalisatrice française Houda Benyamina concourt, dimanche, dans la catégorie meilleur film étranger aux Golden Globes. La cinéaste multiplie les prix avec ce film, pour lequel elle a remporté la Caméra d’or au Festival de Cannes.
Récompensé par la Caméra d’or à Cannes, acclamé dans de nombreux festivals internationaux, le film “Divines” de la réalisatrice française Houda Benyamina part cette fois à la conquête des États-Unis. La réalisatrice, née dans un quartier populaire de l’Essonne, voit à présent Hollywood lui dérouler le tapis rouge. Elle concourt, dimanche 8 janvier, avec son premier long-métrage pour un Golden Globe dans la catégorie meilleur film étranger.(…)
Un cinéma tricolore en manque de diversité
Un an après l’aventure hollywoodienne d’une autre jeune cinéaste, la Franco-Turque Deniz Gamze Erguven, réalisatrice de “Mustang”, Houda Benyamina estime pourtant que le cinéma tricolore n’est guère plus ouvert aux minorités que celui des États-Unis, où la polémique “Oscars so white” secoue l’industrie depuis plusieurs années.
“Citez-moi les films avec de la diversité ? Il y a 300 films par an faits en France. Vous pouvez m’en citer dix, allez 20. Et on trouve ça énorme. Donnez-moi une réalisatrice issue de la diversité ? Il n’y en a pas”, assure-t-elle, estimant qu’elle représente “l’arbre qui cache la forêt”.
Pour y remédier, Houda Benyamina n’a pas attendu que les producteurs français se réveillent. Elle a fondé l’association 1000 Visages qui développe l’accès à la culture dans les quartiers défavorisés et la mixité dans le cinéma. Éducation à l’image, aide à l’écriture de longs métrages, ou encore initiation à la réalisation et postproduction font partie des missions de son association qui est déjà en train de former une nouvelle génération prête à prendre la relève.
France 24
Ndlr : C’est finalement à Isabelle Huppert que le difficile et connaisseur jury américain a accordé ses faveurs :