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Floué par sa jeune épouse qu’il a fait venir d’Afrique, il la frappe. L’homme s’est converti à l’islam et accuse les juges de faire le procès de la religion. 

Cet habitant de Châteaudun, âgé de 32 ans, s’est converti à l’islam et cherche une compagne qui adhère à la pratique de sa foi. Grâce à des amis, il est mis en relation avec une jeune Congolaise. Mais elle habite en Afrique.
Les échanges entre les deux futurs amoureux se font par Internet. Jusqu’au jour où il part l’épouser et revient avec elle. Mais arrivés en France, c’est la douche froide pour le jeune marié. Son épouse lui annonce qu’elle est enceinte de trois mois. Il ne peut pas être le père.
À partir de ce jour-là, les relations dans le couple se dégradent. À la fin septembre, elle dépose plainte contre son mari pour violences. Il est de nouveau jugé pour d’autres violences le 5 décembre. Il est condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve. Mais les juges ne lui interdisent pas de réintégrer le domicile conjugal.
Le 3 janvier, les gendarmes interviennent de nouveau chez le couple : « Il m’a frappée parce que je ne l’ai pas réveillé pour sa prière du matin », explique-t-elle aux gendarmes.
Au tribunal, l’homme a une autre version : « Il y a eu une dispute, car je voulais qu’elle trouve une solution pour quitter le domicile. »
Il explique aux juges qu’il estime avoir été trompé par son épouse : « Nous nous étions mis d’accord sur un des valeurs, dont le respect des principes de la religion. Elle ne respecte pas ces principes. »
« Encore faut-il qu’ils soient en accord avec la loi qui s’exerce sur notre territoire », intervient le juge. Une réflexion qui ne plaît pas au prévenu : « Vous faites le procès de la religion. »

Dans ses réquisitions, la procureure de la République le rassure : « Ce n’est pas le procès de la religion. Il s’agit juste de l’application du code pénal. »

Soupçonné d’islamisme radical, l’homme était déjà dans le collimateur des services d’enquête.
Il est condamné à six mois de prison dont trois ferme, avec incarcération immédiate. Cette fois, les juges lui interdisent de revenir au domicile conjugal à sa sortie de prison.
L’Écho Républicain

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