10/01/2017
L’ancien chef du “gang des barbares”, Youssouf Fofana a été condamné mardi 10 janvier à une peine de dix ans de prison assortie d’une période de sûreté des deux tiers pour des dizaines de tentatives d’extorsion de fonds et menaces de mort, lors d’un procès où il n’a fait qu’une brève apparition.
09/01/2017
« Vous venez de recevoir l’annonce du déclenchement de la mort qui prendra effet dans 24 heures. Vous et les vôtres êtes devenus un objectif prioritaire pour notre organisation. » En ce mois d’avril 2004, André, le directeur juridique de Lagardère Active, reçoit de bien étranges menaces de mort. André ne le sait pas encore, mais ils sont des dizaines, des grands patrons et des hauts dirigeants de multinationales et de grandes entreprises françaises, à recevoir comme lui des courriers inquiétants. […] S’ils ne répondent pas, les menaces s’accentuent. Les lettres, sur lesquelles on distingue des versets du Coran, sont parfois signées du « chef de la bande armée des Frères musulmans » ou du « Front de libération de la Palestine ». Et assorties d’une photo d’un homme en djellaba, tenant une grenade, un lance-roquette ou un bazooka, et portant à la main un livre dédié à Oussama ben Laden. […] Après une brève accalmie, l’enquête repart de plus belle au printemps-été 2004. Une voiture piégée à la bonbonne de gaz est découverte à Sceaux, près de Paris. Le domicile du directeur du groupe Pier Import est ciblé par des cocktails Molotov et le président de l’ONG Médecins sans frontières a la surprise de trouver dans la cour de sa maison une bouteille de vin remplie de liquide inflammable. […] Le Point
Tentatives d’extorsions de fonds, menaces de mort : l’ex-chef du « gang des barbares » Youssouf Fofana est jugé à partir de mardi pour une quarantaine d’affaires ciblant chefs d’entreprise et personnalités en 2002-2004, avant l’assassinat d’Ilan Halimi pour lequel il a été condamné à perpétuité.
Tentatives d’extorsions de fonds, menaces de mort : l’ex-chef du « gang des barbares » Youssouf Fofana est jugé à partir de mardi pour une quarantaine d’affaires ciblant chefs d’entreprises et personnalités en 2002-2004, avant l’assassinat d’Ilan Halimi pour lequel il a été condamné à perpétuité.
Appât du gain, choix de victimes réputées fortunées, volonté de terroriser… Cette affaire, jugée près de 15 ans après les premiers actes, porte en elle les prémices de l’engrenage qui aboutira à l’assassinat d’Ilam Halimi en février 2006.
Le jeune vendeur de téléphone de 23 ans avait été enlevé le 21 janvier 2006 dans le but d’obtenir une rançon, ses ravisseurs dirigés par Youssouf Fofana présumant sa famille riche parce qu’il était juif.Séquestré et torturé pendant trois semaines, il sera finalement exécuté par Fofana qui a reconnu les faits et été condamné pour cela en juillet 2009 à la peine maximale, la perpétuité avec 22 ans de sûreté.
13 parties civiles
La justice lui reproche aujourd’hui des tentatives d’extorsion de fonds accompagnées de menaces de mort commises entre avril 2002 et octobre 2004 au préjudice de 42 personnes, dont 13 sont parties civiles.Parmi les plus connues figurent l’ancien président de Médecins sans frontières, Rony Brauman, l’ex-patron d’Arte, Jérôme Clément, ou le fondateur de Radio Nova, Jean-François Bizot, décédé depuis.On trouve aussi des chefs de grandes entreprises comme les présidents des directoires de BMW ou Conforama, les PDG de Toshiba France, BUT, IBM France, Rolex, Reebok France ou Whirlpool…D’autres sont inconnus mais tous étaient supposés disposer d’une fortune leur permettant de payer des rançons pouvant atteindre 500 000 dollars (475 000 €).
(…) Ouest France