Après avoir été rattrapé en Espagne, au bout d’un an et demi de cavale, il avait toujours nié avoir tenté de tuer El Mostapha F., le soir du 6 octobre 2013, au centre du Luc. Mardi, la cour d’assises du Var a déclaré Faycel M. coupable, et l’a condamné à vingt ans de réclusion, avec une période de sûreté des deux tiers.
Les conclusions du médecin légiste, qui a examiné El Mostapha F., ont nourri la plaidoirie de Me Marie-Luce Chabert pour la partie civile.
«Il boitera toute sa vie», a-t-elle souligné, du fait que la balle reçue dans la fesse gauche lui a fracturé le bassin, et que la réduction de cette fracture a entraîné un raccourcissement de sa jambe gauche de 2 cm.
«On ne peut lui nier sa qualité de victime», a rappelé Me Chabert, quand bien même El Mostapha F., venu à l’audience entre trois gendarmes, n’était pas la victime idéale. Au moment des faits, il était sous l’influence combinée d’un cocktail de cannabis, héroïne, méthadone, d’un médicament anxiolytique et de cocaïne.
Pour l’avocat général Stéphanie Félix, Faycel M. était «un homme dangereux, qui n’hésite pas à se déplacer avec une arme, et à s’en servir.»
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Quant à l’intention de tuer, elle ne faisait aucun doute pour Mme Félix : «Il a utilisé une arme létale, pour tirer deux fois et atteindre la victime à des endroits sensibles, alors qu’elle s’enfuyait.»
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Var Matin
