Un an après avoir tenté d’assassiner à la machette un professeur juif à Marseille, un adolescent radicalisé se réclamant de l’organisation État islamique a été renvoyé pour cet acte antisémite devant le tribunal pour enfants.
L’attaque de Benjamin Amsellem, professeur dans une école confessionnelle, avait traumatisé la communauté juive de Marseille, et le conseil du président du consistoire local, suggérant par sécurité de ne plus porter la kippa dans la rue, avait fait polémique bien au-delà de la cité phocéenne.
Le 11 janvier 2016, Yusuf, 15 ans, l’avait agressé en pleine rue alors qu’il portait ce couvre chef.
M. Amsellem était parvenu à parer les coups avec la Torah qu’il tenait à la main. Il en avait réchappé avec des blessures légères, mais profondément choqué. (…)
Il avait déclaré agir “au nom d’Allah” et vouloir “‘planter’ les juifs et les policiers”, qualifiés de “mécréants”.
N’ayant pas encore 16 ans, à une semaine près, lors de son passage à l’acte, il bénéficie automatiquement de l’excuse de minorité, et la peine maximale encourue – la perpétuité dans le cas d’un adulte -, est réduite à 20 ans. (…)
M. Amsellem appelle à ne pas céder à la peur ou aux amalgames et ne porte désormais la kippa dans la rue que s’il se sent “en sécurité”. Il opte sinon pour la casquette. (…)