Fdesouche

Un habitant des Oeillets, à Toulon, a proféré des menaces, en juillet, alors qu’il était arrêté avec un chargeur d’arme. Interpellé à nouveau dimanche avec des stupéfiants, il a été condamné à 4 ans de prison

Une nuit d’été (presque) comme les autres où des détonations d’armes à feu réveillent les habitants du quartier des œillets à Toulon. Une nuit où un automobiliste qui circulait dans le secteur a été braqué, à 4 heures du matin, avec une arme à feu par deux individus. Ce 21 juillet 2016, les policiers toulonnais vont prendre en chasse un homme porteur d’une sacoche en bandoulière. Une sacoche qu’il va précipitamment jeter par-dessus la clôture de l’école maternelle.

Appréhendé en état d’ivresse, Kamel B., âgé de 27 ans, portait sur lui un chargeur d’arme semi-automatique et une cartouche. Mais aucune arme ne sera trouvée. Lors de son transport au commissariat, cet individu, dont le casier judiciaire est noirci de quinze mentions, va multiplier les menaces de mort aux policiers : « Je vais vous crever . Dès que je sors, je te mets une balle dans la tête. »

Présenté en comparution immédiate, hier, devant le tribunal correctionnel de Toulon, le prévenu a dû aussi répondre d’une deuxième série de faits survenus dimanche. Là encore, Kamel B., à la vue d’une patrouille de police, prend la fuite, s’engouffre dans un appartement, avant d’en ressortir par la fenêtre avec un sac à dos dans lequel il dissimulait un pistolet 5 mm et un couteau de cuisine. Lors de la perquisition réalisée chez ses grands-parents âgés de 80 ans, les enquêteurs ont mis au jour de l’herbe (400 g) et de la résine de cannabis (550 g), ainsi qu’une somme de 540 euros.
(…)
“Le 21 juillet, plusieurs détonations ont été entendues dans le quartier. Les analyses ont révélé la présence de résidus de poudre sur les mains du prévenu et sur le chargeur.”
En défense, Me Golési a estimé la peine de quatre ans “excessive pour un jeune de 27 ans, en souffrance depuis son enfance. Un gamin livré à lui-même, qui s’est élevé seul sans pouvoir avoir une main qui se tend pour l’aider. Aujourd’hui, sa crainte est de partir en détention et de ne plus revoir ses grands-parents “.
Le tribunal a suivi les réquisitions en prononçant 4 ans de prison ferme. Kamel B. a été écroué. Son avocat a fait état de son intention de faire appel du jugement.
Var Matin

Fdesouche sur les réseaux sociaux