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Comment intégrer au mieux des migrants arrivés en France depuis moins de cinq ans par la langue et un métier d’avenir ? La plateforme de formation aux métiers du numérique inaugurée ce vendredi à Vaux-le-Pénil, près de Melun, apporte une solution. Ce dispositif lancé par l’Etat est mené à titre expérimental sur l’agglomération Melun Val de Seine depuis novembre dernier. Le public visé : des primo-arrivants originaires de tous les continents, hors Union européenne. Grâce à l’action conjointe des associations Travail Entraide, de l’Upromi et de la Lukas Agency spécialisée dans la formation au numérique, les huit stagiaires inscrits pour trois mois affichent un large sourire.

C’est le cas de Tatiana, Ukrainienne, ingénieur dans son pays, et qui souhaite vendre des cosmétiques par Internet. Mina, la Thaïlandaise, veut créer un site pour se faire connaître comme chef de cuisine thaï à domicile. Haoui, Éthiopienne, en France depuis un an et huit mois, a aussi un projet de vente en ligne. Une jeune femme péruvienne rêve de vendre des produits de son pays via Internet. Deux Soudanais sont également présents : le souriant Ahmed, 28 ans, qui veut « aider les autres en utilisant le numérique » et Sabri, 41 ans, inspecteur des impôts dans son pays, qui souhaite créer un site « pour aider les demandeurs d’asile ».
Selon Patrick Debouvry, président de Travail Entraide, coordonnateur du programme, « un groupe de quinze personnes était prévu au départ. Mais vu les difficultés de certains en français, on est redescendus à huit. Il faut un niveau linguistique A1 validé pour suivre cette formation », soupire-t-il. La sous-préfète à la Politique de la Ville, Maïa Rohner, se tourne alors vers les associations présentes à l’inauguration : le Rocheton, la Croix-Rouge, la Rose des Vents, etc. : « Il est important que les partenaires qui ont mis en place des cours de français dans leurs centres d’hébergement puissent diffuser l’information ».
Et d’insister : « On a des migrants fortement connectés. Ils sont des usagers comme les autres. Aujourd’hui, un simple téléphone portable va leur permettre d’être joints partout et tout le temps, de faire des transferts d’argent, etc. La formation au numérique peut agir comme un levier à l’intégration pour se lancer dans l’e-commerce, etc. ». Elle attend les résultats de l’expérience, financée par l’Etat, la région et la Communauté d’agglomération Melun Val de Seine à hauteur de 400 000 € : « S’ils sont bons, on peut imaginer un déploiement du dispositif ailleurs dans le département. La Seine-et-Marne a accueilli fin 2016 environ 600 nouveaux migrants. »
Le Parisien
Merci à AJM

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