L’agression dont ont été victimes deux hommes âgés de 36 et 37 ans, dans la nuit du 6 au 7 janvier à Saint-Jean (Genève), a été d’une rare violence. Les assaillants ont visé les zones vitales de leurs victimes avec une brutalité peu commune, relate «Le Matin Dimanche» dans son édition du jour. Les deux victimes ont été placées en coma artificiel, l’une est défigurée.
C’est un groupe d’au moins quatre hommes qui s’en serait pris aux deux amis sans raison apparente. Vers 1h10, ces derniers s’apprêtaient à rentrer après une soirée passée avec des amis sur la tranchée couverte de Saint-Jean, quand ils ont été agressés. La première victime a été rouée de coups à la tête et sur le haut du corps. La volonté des agresseurs était de faire mal, précise le journal dominical, et ceux-ci se sont acharnés jusqu’à défigurer le trentenaire. Ce dernier sera retrouvé par la police baignant dans son sang, incapable de parler, presque inconscient.
Après avoir pris la fuite, l’autre trentenaire a tenté de se réfugier dans l’immeuble d’un ami, mais il a buté sur le code d’accès. Le groupe d’individus l’a alors rattrapé, le tabassant aussi violemment que leur première victime. La tête a été là aussi particulièrement visée. Des tessons ont été employés, mais aussi une courte barre de fer, selon un témoin de la scène. Alertés par un voisin, les secours ont retrouvé l’homme inconscient et très grièvement blessé, devant le temple de Saint-Jean. Les assaillants, eux, avaient déjà pris la poudre d’escampette.
Les policiers ont d’abord cru à une agression isolée, ne se doutant pas qu’un autre homme avait été aussi attaqué. Ce dernier, qui gisait sur la tranchée couverte surélevée et entourée de végétation, n’a été découvert que 3h30 plus tard, soit vers 4h45. Les deux victimes, placées en coma artificiel, se trouvent dans un état «désespéré», indiquent leurs proches. Ceux-ci ne s’expliquent toujours pas un tel déchaînement de violence. Ils dépeignent deux hommes sans histoire, qui n’ont jamais passé pour être des bagarreurs.
Merci à Ripper2