La seconde vague de l’étude Ipsos sur l’évolution de la relation à l’autre au sein de la société témoigne d’une relative stabilité de l’opinion depuis 2014, malgré la succession d’attentats.
Cette enquête, dont la première version avait été réalisée en juillet 2014, a pour particularité de ne pas cibler une minorité en particulier, religieuse ou d’origine, mais d’essayer de donner une vision globale des opinions en fonction des origines ou des religions.
Une très large majorité (76 %) des sondés jugent qu’« en France il fait bon vivre » et huit sur dix disent aimer leur quartier. Si les trois quarts des personnes interrogées disent fréquenter des gens n’ayant pas la même religion, la même origine ou la même couleur de peau qu’eux, cette proportion est en recul de 6 à 7 points par rapport à 2014. La part de ceux qui disent entretenir de bons rapports avec des Asiatiques, des Maghrébins ou des Subsahariens est stable, entre 56 % et 68 %, et elle progresse envers les Roms, à un bas niveau cependant (28 %, + 13 points). […]
« Sur beaucoup d’indicateurs, note Brice Teinturier, d’Ipsos, il y a une stabilisation. La méfiance et le repli sur soi existent, mais on ne constate pas une hausse des opinions racistes ou anti-immigrés. » […]
Désormais, 51 % des sondés (+ 16 points) estiment que « lorsqu’on est juif, il existe des raisons d’avoir des craintes de vivre en France ».