Les infos de dernière minute, c’est un peu délicat. D’un côté, il s’agit d’être plus rapide que les autres, et de l’autre on ne veut et devrait naturellement pas annoncer quelque chose de faux. “Fake news” etc., et aussitôt le chœur de ceux qui dénoncent les mensonges de la presse vous tombe dessus.
C’est d’autant plus embarrassant pour plusieurs médias qui ont choisi lundi la précipitation et ont annoncé que le Tribunal constitutionnel fédéral avait interdit le NPD. Ce qu’il n’a pas fait. Et pourtant la prétendue interdiction est apparue sur des millions d’écrans de téléviseurs et de portables, entre autres sur Spiegel Online et sur Phoenix [chaîne de télévision].
Que s’était-il passé ? Andreas Voßkuhle, le président du Tribunal constitutionnel, avait, en introduction à l’énoncé du jugement, refait la lecture de la demande d’interdiction. On y trouve des formulations comme “le Parti national-démocrate d’Allemagne est anticonstitutionnel” et “…est interdit”.
Cela ressemble à une décision, mais ce n’est que la demande. C’est devenu clair quelques minutes plus tard. Mais alors les reporters avaient déjà tapé leurs textes, les médias en question avaient diffusé la nouvelle et les utilisateurs / utilisatrices avaient retweeté. Et tout cela parce que personne ne voulait attendre.
[…](Traduction Fdesouche)