Il n’a pas apprécié d’être reconduit vers la sortie de la boîte de nuit La Grenouille, à Solliès-Pont.
Il affiche un casier judiciaire déjà noirci de douze condamnations (stups, conduite sous l’empire d’un état alcoolique, outrages, menaces de mort…). La dernière remontant au 28 mai 2013 (2 ans de prison pour violences avec… arme).
– Oui assez.
– Comment s’appelait votre chien ?
– Sniper .»
Quant à la présence du poignard, le prévenu va expliquer que c’est pour la pêche. « Vous n’allez pas me dire que vous alliez pêcher en boîte de nuit ! », le reprend le magistrat.
Pour le parquetier, « les faits sont graves et interviennent seulement quelques jours après l’attentat qui a causé la mort de nombreuses personnes en Turquie. Sans parler de la tuerie dans une boîte de nuit aux États-Unis, il y a quelques mois. Le contexte fait froid dans le dos. Quand les vigiles le voient arriver avec ce qu’ils imaginent être un fusil d’assaut, on pense à la peur qu’ils ont pu avoir .» Il a requis 3 ans de prison, en soulignant que le prévenu « a été expulsé de l’établissement car il était ivre et que son comportement n’était pas convenable. Il habite à cent mètres. Il aurait pu se coucher. Il a préféré revenir avec l’arme factice et un poignard avec une lame de 15 centimètres. »
Le président a d’ailleurs félicité le vigile, présent à l’audience, qui n’a toutefois pas souhaité se constituer partie civile, malgré sa blessure à la main. « Vous avez peut-être évité un drame. »
En défense, Me Berger a évoqué « une regrettable affaire où la stupidité aurait pu avoir des conséquences bien plus graves. Il a agi sous l’effet de l’alcool. Il est allé chercher des embrouilles au sein de la boîte de nuit. »
Nizar E. a été condamné à trois ans de prison. Un mandat de dépôt a été délivré et il a été écroué à la prison de La Farlède.