20/01/2017
La cour d’assises de Bruxelles a prononcé, vendredi soir vers 19h30, une peine de 15 ans d’emprisonnement à l’encontre de Yannick Mbombo Muteketa, coupable d’une tentative de vol avec circonstance aggravante de meurtre.
08/01/2017
Le procès de Yannick Mbombo Muteketa débute lundi devant la cour d’assises de Bruxelles avec le tirage au sort des jurés. L’instruction d’audience débutera, elle, jeudi. Yannick Mbombo Muteketa, un Congolais âgé de 23 ans, est accusé d’une tentative de vol dans un night shop de Haren, avec la circonstance qu’un meurtre a été commis, en septembre 2014. La victime, Lakhveer Singh Toor, un jeune homme de 23 ans, était décédée après avoir reçu une balle dans la poitrine. Selon l’enquête, Yannick Mbombo Muteketa est un des leaders de la bande urbaine et groupe de rap Négatif Clan dont plusieurs membres ont été condamnés récemment.
Yannick Mbombo Muteketa, âgé aujourd’hui de 23 ans, est en aveu des faits qui lui sont reprochés. Il est accusé d’une tentative de vol dans un night shop situé chaussée de Haecht à Haren, commise le 27 septembre 2014, avec la circonstance aggravante qu’un meurtre a été commis soit pour faciliter le vol, soit pour en assurer l’impunité.
Le 27 septembre 2014, la police avait été appelée vers 23h53 sur le lieu des faits par trois clients du night shop. Ceux-ci avaient découvert l’employé du magasin gisant dans une mare de sang derrière le comptoir. Ce dernier, plus tard identifié comme étant Lakhveer Singh Toor, un jeune Indien de 23 ans, était décédé d’une seule balle, tirée dans le thorax, à très courte distance. La police avait ensuite visionné les images des caméras de vidéo-surveillance du commerce. Sur celles-ci, on y voit un individu entrer, à 23h34, puis sortir une arme à feu de son sac en bandoulière et tirer sur l’employé, après un bref échange de paroles. L’auteur tente ensuite d’ouvrir le tiroir-caisse, sans succès, et il prend la fuite à 23h41.
Le lendemain des faits, vers midi, Yannick Mbombo Muteketa s’était présenté au commissariat de la rue du Marché au Charbon à Bruxelles et avait déclaré être l’auteur du crime. L’enquête s’était encore poursuivie et, en mars 2014, la police avait saisi une carte d’abonnement Stib dans des affaires appartenant à l’accusé. Cette carte était au nom d’un autre homme qui avait été contrôlé à la gare de Haren par les enquêteurs, à deux pas du lieu des faits et peu après ceux-ci, alors que les policiers s’étaient lancés à la recherche de suspects. Chez ce deuxième homme, les enquêteurs avaient ensuite retrouvé un sac de sport qui contenait les vêtements que l’accusé disait avoir porté lors de la commission des faits. L’individu avait alors lui aussi été privé de liberté et auditionné. Il avait ensuite été relaxé.
Par ailleurs, en octobre 2014, suivant les indications de l’accusé, la police avait découvert l’arme du crime, un revolver Arminus, dans une habitation située rue Faider à Ixelles. Celle-ci est connue dans un autre dossier récemment jugé par le tribunal correctionnel de Bruxelles pour avoir été le repaire de la bande urbaine et groupe de rap Négatif Clan.
Le tribunal a prononcé, en juillet dernier, des peines allant jusqu’à 8 ans et demi de prison à l’encontre d’une dizaine de membres de Négatif Clan, pour des faits de viol et d’incitation à la débauche de jeunes filles mais aussi des faits de violence avec séquestration, d’extorsions, de trafic de drogue et d’organisation criminelle. Selon l’enquête, l’accusé était un des leaders de cette bande, voire le chef du gang. Il aurait continué à exercer ce rôle au sein de la bande depuis les prisons où il a été incarcéré à partir de septembre 2014, soit Saint-Gilles, Nivelles et Leuze-en-Hainaut.
