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Au centre pénitentiaire (CP) de Châteauroux, on a posé des «caillebotis» sur les fenêtres des cellules. Ces grilles de fer empêchent la récupération d’objets qui seraient lancés depuis l’extérieur. Au quotidien, elles brouillent la vision en fragmentant l’horizon. Presque une métaphore du regard porté sur le système carcéral français.

Considéré en quasi-faillite, il est dans le même temps l’objet de toutes les attentes. Pour l’entre-apercevoir, nous avons eu l’autorisation d’accéder au CP de Châteauroux. «Encore une des rares prisons où ce ne sont pas les détenus qui font la loi», tacle, perfide, un de ses surveillants. Possible. Car si Châteauroux connaît les travers de tout lieux de détention – violence ou présence de drogue, par exemple -, tout est fait pour les atténuer.

Via une connaissance fine de sa population, la direction adapte autant que possible le régime de détention au profil des condamnés. Entre humanité et fermeté, cela fonctionne, comme nous avons pu le constater au fil d’une plongée de deux jours entre les murs, où une totale liberté de mouvement nous a été laissée.

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