C’est une affaire particulièrement sordide que viennent d’élucider les enquêteurs de la brigade de protection des mineurs (BPM) avec le concours d’une courageuse victime. Cette dernière, âgée de 13 ans, avait été frappée, ligotée puis violée par deux hommes.
Les faits remontent à la fin août 2016, quand Cassandra [Le prénom de la victime, mineure, a été changé], qui se trouve gare du Nord à Paris, tente de regagner le domicile de ses parents en Seine-Saint-Denis. L’adolescente, placée sous tutelle, ne trouve pas son train. Elle est abordée par un inconnu qui insiste pour la déposer chez elle en voiture. La jeune fille finit par accepter.
Le « bon samaritain » prétexte devoir « récupérer un ami » dans le XIXe arrondissement de Paris avant de contraindre la victime à le suivre dans une chambre d’un foyer. Là, Cassandra est abusée à plusieurs reprises par ce dernier et un complice. Au matin, la victime est relâchée. Sous le choc, elle rentre chez elle et révèle son calvaire.
« Plusieurs empreintes génétiques ont été relevées, confie une source proche de l’enquête. Mais ces ADN n’étaient pas enregistrés dans le Fichier national des empreintes génétiques.»
C’est le hasard qui va permettre aux policiers d’interpeller les auteurs présumés des faits. Début janvier, l’adolescente se trouve dans les transports en commun à Paris lorsqu’elle croise la route de l’un de ses agresseurs. La jeune fille hèle aussitôt des policiers de la brigade des réseaux ferrés (BRF), qui arrêtent le suspect.
Placé en garde à vue, cet homme de 38 ans, originaire d’Epinay-sous-Sénart (Essonne) et en situation irrégulière sur le territoire, donne le nom de son complice. Les deux violeurs présumés ont été placés en détention provisoire.