Fdesouche

Le devenir migrant, tel sera le sujet de l’évènement « Une Constituante migrante », qui se déroulera au Centre Pompidou, à Paris les 28 et 29 janvier, dans le cadre du festival « Hors Pistes », qui démarre le 25 janvier. Une « assemblée pirate » composée de migrants, d’intellectuels et d’écrivains va essayer de réaliser une œuvre collective et invitera le public à une réflexion collective autour de ce sujet.

Avec plus de 300 000 migrants et réfugiés qui ont essayé de traverser la Méditerranée en 2016, le devenir migrant du monde est un sujet qui, depuis plusieurs années, est resté en avant de l’actualité. Leur hausse constante est à prévoir, compte tenu des nombreux facteurs climatiques, politiques ou économiques, raison pour laquelle il est primordial d’en faire une préoccupation majeure.

Tenir compte du devenir migrant du monde, tel sera le point focal de cette réflexion collective d’un tout nouveau genre. Une « assemblée pirate », composée de migrants, d’écrivains, d’artistes, de juristes ou encore de politologues, va se réunir à la grande salle du Centre Pompidou afin de parvenir à établir une œuvre collective autour de cette thématique.

Parmi les membres de cette assemblée figurent, entre autres, Barbara Cassin, philosophe et philologue, Sylvain George, cinéaste, Nisrine Al Zahre, à la fois enseignante, traductrice et écrivaine, Etienne Balibar, professeur émérite en philosophie politique et morale, l’intellectuelle Françoise Vergès ou encore le lauréat du Prix Marcel Duchamp de cette année, Kader Attia, artiste de son état.

En premier lieu, un espace de déposition ouvrira les débats dans une optique de déterminer et de rendre compte notamment des différentes responsabilités des vies perdues durant ces migrations à haut risque. Ensuite, chaque membre de l’assemblée se verra proposer à tour de rôle un article de son cru qui fera l’objet de débat avant d’être accepté ou rejeté à l’issue des parlementaires. Bien évidemment, le public sera invité à prendre part aux discussions. A échéance de ces deux journées du 28 et du 29 janvier, un texte final, une Constituante pour les migrants – «l’assemblée d’un peuple qui manque» –, devra être établi. Il «ne s’interdit aucun possible linguistique, aucun écart, il est le lieu de nos langues – poétiques, philosophiques, techniques – et traversé par de multiples migrances linguistiques, par toutes nos langues exilées, superposées en nous-mêmes. La mer est la terre manquante d’un pays migrant», indique-t-on. […]

saphirnews

Fdesouche sur les réseaux sociaux