Les nouveaux chantiers de « l’islam de France » se feront sans la Grande Mosquée de Paris. L’une des principales fédérations de mosquées a annoncé lundi 23 janvier son refus de participer à la mise en place de deux nouveaux acteurs de l’islam en France – une Fondation à visée culturelle, et une autre à visée cultuelle. La Grande Mosquée de Paris dénonce « toute forme d’ingérence dans la gestion du culte musulman ».
La Fédération nationale de la Grande Mosquée de Paris « décide de ne pas participer aux travaux de mise en place de la Fondation de l’islam de France et de son conseil d’orientation ainsi qu’à ceux de la mise en place de l’association cultuelle», écrit-elle dans un communiqué.
De source proche du ministère de l’intérieur, on considère que « le pire danger est la division des acteurs » de l’islam. « Le gouvernement ne se satisfait pas de cette volonté de ne pas participer » aux chantiers en cours, commente-t-on.
Le recteur Boubakeur, qui n’a plus le leadership sur le Conseil français du culte musulman (CFCM), semble vouloir garder la main. Il s’est ainsi allié à Amar Lasfar, président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF, proche des Frères musulmans) et à Mohammed Moussaoui, président d’honneur du CFCM, pour appeler à une concertation, mardi, sur la « charte de l’imam » en cours de finalisation et l’association cultuelle de financement.