Les personnes qui ne se plaisent pas aux Pays-Bas doivent s’en aller, indique le Premier ministre Mark Rutte (VVD) lundi dans une interview au journal Algemeen Dagblad (AD). “Si vous ne vous plaisez pas ici, partez! C’est un choix dont on dispose, non, quand on vit dans un pays dont le mode de vie déplait à ce point?”.
Le Premier ministre néerlandais est irrité par la façon “dont nous nous comportons les uns avec les autres”. Il prend l’exemple de ce candidat allochtone non-retenu pour un poste dans la société de transport Qbuzz parce qu’il refuse de donner la main aux femmes. Le Collège des Droits de l’Homme lui a récemment donné raison: il ne doit pas serrer la main aux femmes.
“Je trouve un tel verdict étrange”, avoue Mark Rutte. “Qbuzz a évidemment totalement raison. Il est tout de même inacceptable qu’un chauffeur prétende ne pas donner la main aux femmes en raison de ses convictions religieuses? Je m’oppose précisément – et de nombreuses personnes avec moi – à ce genre de choses. Parce que la culture ici est de serrer la main aux gens”.
Le leader du VVD renchérit sur les comportements rustres qu’on observe parfois. “Je fais ici allusion aux automobilistes qui collent aux pare-chocs dans la circulation ou aux banquiers qui se plaignent de leurs primes. Ainsi qu’aux personnes arrivant ici et qui tentent d’abuser de la liberté en vigueur dans le pays pour nous imposer leurs valeurs culturelles. On doit commencer par faire preuve du comportement qu’on attend des autres. Et heureusement, c’est ce que font la plupart des gens”. Mark Rutte apprécie que les gens s’interpellent à propos de leur comportement. “Il y a quelque temps, j’ai vu un papa et son fils jeter leurs ordures sur le trottoir. Je leur ai dit: pourquoi ne jetez-vous pas cela dans la poubelle? Et l’homme m’a répondu: ‘Oh mais oui, bien sûr, excusez-moi’. Je pense que nous en sommes tous capables”.
Lundi, le VVD s’est fendu d’une pleine page de publicité dans tous les quotidiens nationaux afin de faire passer son message. “Les prochaines élections sont cruciales pour l’avenir de notre pays. La seule question est: quel pays voulons-nous être?”.
Dans cette interview, le Premier ministre néerlandais insiste sur le fait que son parti n’est pas en faveur d’un individualisme excessif comme certains adversaires politiques le prétendent. “Mon parti soutient l’idée de partager une casserole de soupe avec ses voisins quand ceux-ci sont dans le besoin”.
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