Le gouvernement du Swaziland a ordonné, une semaine avant la rentrée scolaire du mardi 25 janvier, la disparition des programmes faisant référence à l’islam et au judaïsme au sein de ses institutions scolaires.

Les autorités justifient cette décision par la nécessité «d’éviter la confusion» chez les jeunes élèves. Le Swaziland est une monarchie absolue, limitrophe de l’Afrique du Sud et dont 90 % de la population est de confession chrétienne. « Les autres religions ne seront simplement plus enseignées au primaire et au secondaire. Chacun sera libre d’apprendre l’histoire d’autres religions à l’université», explique Pat Muir, un responsable du ministère de l’Education.
La nouvelle a été bien accueillie par Stephen Masila, le président de la Conférence des églises chrétiennes. Il souligne que « le christianisme est le socle sur lequel ce pays été bâti. Il contribue positivement à l’éducation morale des enfants».
La mesure survient après les résultats d’une commission d’enquête parlementaire qui fait suite à des plaintes sur l’influence des immigrés musulmans et asiatiques. Certaines études disent que 10 % de la population est musulmane. Mais un rapport du département d’Etat américain publié en 2015 avance plutôt le chiffre de 2 %. Ledit rapport s’inquiétait de la montée de l’intolérance envers l’islam.