La Première ministre du Royaume-Uni est le premier chef d’Etat reçu par le nouveau président des Etats-Unis Donald Trump. Objectif: poser les jalons d’un accord commercial pour l’après-Brexit.
Le déplacement de Theresa May au Etats-Unis est un exercice d’équilibriste. La conférence de presse commune qu’elle devrait tenir ce vendredi avec Donald Trump, l’homme de “l’Amérique d’abord”, à la Maison Blanche où elle vient d’arrriver, doit confirmer son positionnement de funambule. Toute la difficulté pour la Première ministre revient à s’entendre avec les Etats-Unis, avec lesquels elle veut “renouveler une relation spéciale”, sur l’idée d’un accord commercial sans pour autant le négocier.
Pour Theresa May, cette visite montre que la Grande-Bretagne restera « ouverte au monde » une fois sortie de l’Union européenne. Les deux puissances pourront « à nouveau mener (lead) ensemble », devait-elle déclarer devant les parlementaires républicains jeudi à Philadelphie, première étape de son voyage avant Washington. La Première ministre espère « renouveler la relation spéciale » qui lie les deux pays et a « façonné le monde moderne », selon elle. Elle fait un parallèle entre le vote en faveur du Brexit et l’élection de Trump, qui expriment une volonté de « renouvellement de la nation ». « Cette rencontre est avant tout symbolique pour Theresa May. Elle constitue un avertissement aux Européens à la veille de la négociation du Brexit en démontrant que la Grande-Bretagne peut compter sur d’autres alliances que l’Europe », décrypte Quentin Peel, du think tank Chatham House.
A suivre en ce moment la conférence de presse conjointe entre Donald Trump et Theresa May à Washington.