Les autorités prennent les fausses informations au sérieux. Selon L’Express, la direction interministérielle des systèmes d’informations et de communication de l’État (DISIC), le ministère de l’Intérieur et l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI) souhaitent rencontrer les représentants de Facebook, Google, YouTube et DailyMotion. L’objectif est d’éviter la propagation et la mise en avant par le biais des algorithmes de référencement de contenus de désinformation susceptibles de manipuler l’opinion et d’influencer l’élection présidentielle en cas de scrutin serré.
Confirmant les informations de L’Express, l’ANSSI explique à RTL.fr qu’il s’agit d’une “démarche de bon sens, engageante pour personne, permettant de partager nos inquiétudes et notre vision des choses pour voir s’il est possible de trouver des solutions à court terme afin d’éviter les effets pervers de la manipulation de l’information” mais qu’il n’est pas question de mettre en place “un contrôle de l’information”. Une première rencontre informelle est prévue la semaine prochaine entre des représentants de la DISIC et Google. Cette initiative s’inscrit dans un processus plus large visant à anticiper les risques de piratage du scrutin. […]
En France, Alain Juppé et François Fillon ont subi pendant la campagne pour la primaire de la droite et du centre des attaques sur leur supposée collusion avec des organisations islamistes radicales à travers la diffusion de vidéos sur YouTube et d’articles sur les réseaux sociaux les caricaturant en “Ali Juppé” et “Farid Fillon”. Idem à gauche où Benoît Hamon et Emmanuel Macron sont grimés en “Bilal Hamon” et “Djamel Macron”. La problématique est prise au sérieux par les équipes des candidats. Une page du site internet de François Fillon est désormais dédiée à la lutte contre les rumeurs et les déformations afin de véhiculer la communication officielle du candidat Les Républicains sur les thématiques visées par ces intox. […]