Nos voisins outre-Rhin serait sous le charme de la “nouvelle jeune star de la politique française”, Emmanuel Macron, le seul candidat qui semble capable de soigner la France selon Le Point.
Leur vision de l’ancien ministre de l’Économie est plutôt flatteuse : un jeune premier beau gosse, sympathique et charismatique, capable de mobiliser les foules fatiguées par les affaires et les scandales. Cet ancien banquier semble en outre capable de répondre au vœu le plus cher des dirigeants allemands : soigner la France malade et relancer sa croissance poussive en lui administrant une vigoureuse cure de réformes.
Dans un long portrait, l’hebdomadaire Die Zeit saluait il y a quelque temps un homme politique capable de plaire aux Allemands : « S’il existe une raison pour se laisser à nouveau séduire par la politique française – comme en mai 68 ou comme au temps du non à la guerre en Irak -, alors cette raison s’appelle Emmanuel Macron. »
Macron au coude à coude avec Marine Le Pen. La nouvelle s’est propagée comme une traînée de poudre jeudi matin. Les Allemands ont du mal à suivre le cours précipité des événements en France. La classe politique outre-Rhin, réputée pour sa probité, observe avec stupeur le Penelopegate et la dégringolade accélérée de celui qu’ils croyaient intouchable et qu’ils voyaient déjà installé à l’Élysée. Pas plus tard que le 23 janvier, François Fillon était reçu à déjeuner à la Chancellerie et accueilli à bras ouverts par l’establishment de la CDU, le parti d’Angela Merkel, comme le futur président français. Mais à peine plus d’une semaine plus tard, voilà que Berlin n’écarte plus le scénario du retrait de la course du prétendant conservateur, rattrapé au grand galop par le candidat indépendant Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron était venu en Allemagne au début du mois de janvier. S’il n’avait pas été reçu par la Chancelière, il avait tenu un discours fort remarqué à l’université Humbold de Berlin. Le candidat de En marche ! s’était adressé en anglais à une salle comble. Il avait rendu hommage à la politique d’Angela Merkel dans la crise migratoire et a réitéré son engagement pro-européen. Des louanges flatteuses pour Angela Merkel qui se représente pour un quatrième mandat au mois de septembre. […]
Merci à Pythéas