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Chargé, en décembre par le pape, de suivre sous son autorité directe la question des migrants, le jésuite canadien Michael Czerny, co-sous-secrétaire de la section pour les migrants et les réfugiés du dicastère pour le développement humain intégral, explicite l’approche de François sur ce sujet qui lui tient particulièrement à cœur.

La Croix : Le pape a souhaité que la section en charge des migrants au sein du nouveau dicastère pour le développement humain intégral demeure sous son autorité directe. Pourquoi ?

P. Michael Czerny : Il l’a lui-même expliqué dans son discours aux mouvements populaires, le 5 novembre dernier. Il a été très ému par son voyage à Lampedusa, symbole de beaucoup d’autres situations similaires. « Honte » est le seul mot qui lui est venu après ce qu’il a vu et entendu et il s’est demandé : « Que peut faire Jorge Mario Bergoglio ? ». Cela impliquait d’en parler mais aussi une réponse concrète.

La Croix : Depuis 4 ans, le pape multiplie les interventions sur le sujet. Certaines semblent contradictoires. Quel accueil prône-t-il ?

P. M. C. : Il n’appelle pas seulement à accueillir, mais à intégrer. C’est un point important de sa réflexion. À bien des endroits, on voit comment les migrants ne participent pas à la vie commune mais sont comme perdus dans les villes. Il ne s’agit donc pas d’ouvrir des camps de réfugiés : dans une société civilisée, il faut davantage.
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La Croix

Merci à Pythéas

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