Posté derrière son comptoir en zinc, Amar, 59 ans, la voix éraillée et la chevelure poivre et sel, ne décolère pas. Depuis plusieurs semaines, le propriétaire du Living Stone, un bar PMU situé à Sevran (Seine-Saint-Denis), est au cœur d’une polémique. La cause ? Un reportage du journal télévisé de France 2, diffusé le 7 décembre 2016, et titré Lieux publics : quand les femmes sont indésirables.
Dans une séquence, tournée en caméra cachée, deux militantes de la Brigade des mères, Nadia Remadna et Aziza Sayah, pénètrent dans le bar d’Amar. Face à elles, une clientèle 100 % masculine, et visiblement peu accueillante. Une conversation s’engage, un homme leur enjoint de « patienter dehors », puis, un autre finit par lancer « Dans ce café, y a pas de mixité. (…) C’est comme au bled. » […]
Depuis la diffusion du reportage, Amar, le propriétaire du Living Stone, a, lui, vu défiler les caméras de télévision et même reçu la visite de journalistes russes et mexicains. Décidé à contrer cette mauvaise publicité, le quinquagénaire a pris contact avec un avocat à qui il a transmis les lettres de soutien des habitants de Sevran qu’il dit avoir reçues. […]
Merci à cernunnos