Une forme de traque aux personnes vulnérables, de préférence très âgées. Entre le 6 et 31 janvier derniers, coup sur coup, quatre usagers de la ligne 30 de la RTM longeant la résidence de la Rugaudière (15e) ont vécu la même brutale mésaventure. Un scénario tristement répétitif et bien rôdé : repérées dans les transports en commun par un groupe mal intentionné, les cibles étaient suivies jusqu’à leur arrêt avant d’être attaquées sur la voie publique.
Des vols de sacs à l’arraché qui auraient pu avoir des conséquences encore plus douloureuses que les effets personnels perdus et le traumatisme occasionné. Dans sa chute en arrière, en effet, une religieuse de 81 ans était lourdement blessée, avec l’équivalent de 60 jours d’incapacité totale de travail (ITT) à déplorer. Une autre victime de 59 ans, également malmenée au cours de son agression, en sera quitte pour 5 jours d’ITT. Deux retraités de 68 et 83 ans ont également été victimes de la bande, sans séquelle physique cette fois. “Les jeunes auteurs se connaissaient mais n’étaient pas toujours les même à passer à l’action” confie une source policière.
Chargés de l’enquête, les agents de la BSU Nord, travaillant de concert avec la police dédiée aux transports (SISTC), allaient concentrer leurs efforts sur l’interrogation du voisinage et l’étude des bandes de vidéosurveillance du secteur. Des investigations payantes : jeudi 2 février, les fonctionnaires parvenaient à identifier formellement trois hommes âgés entre 15 et 17 ans. Interpellés à leur domicile respectif, puis placés en garde à vue, les auteurs présumés habitent tous le 15e arrondissement de Marseille, comme leurs victimes. “Ils ont maladroitement nié les faits”, confie un enquêteur, “tout en reconnaissant parfois leur présence sur les lieux”. Dans la foulée, ils ont été présentés à la justice des mineurs.
Merci à Pythéas
