La semaine dernière, un Berruyer handicapé s’est retrouvé avec un couteau sous la gorge chez lui. Un homme et une femme ont été condamnés hier à de la prison.
«J’ai fait l’âne ». Doux euphémisme. Pas pour avoir du son mais du blé, Mohamed Laadjel, 50 ans, braque un Berruyer handicapé, amputé d’une jambe après un accident de moto en 2011.
Il déboule avec un couteau qu’il met sous la gorge de la victime
Le 4 février, il déboule chez sa victime, le visage enfoui dans une cagoule et la main prolongée d’un couteau de cuisine. Mohamed Laadjel est ivre, ce soir-là, perdu une fois de plus dans son archipel du goulot. Sa complice, une femme de 39 ans, dopée à la cocaïne, n’y voit pas plus clair que lui.
Quelques jours auparavant, elle rencontre sa future victime, dans un supermarché. Ils sympathisent, sur le terrain commun de leurs progénitures. Et l’histoire dérape. Sous prétexte que sa nouvelle connaissance a le projet de se faire construire une maison avec piscine, cela signifie qu’il roule sur l’or et qu’il planque forcément du liquide dans son appartement.
Ce raisonnement biaisé conduit Mohamed Laadjel dans le box des détenus, en comparution immédiate pour vol avec violence, avec sa complice, accrochée à la barre.
Avec son casier lesté de douze condamnations, le prévenu s’explique : « J’ai fait n’importe quoi. Une fois normal, je m’en suis rendu compte ». Sa complice culpabilise, avoue « être honteuse ». Elle se fait pourtant ouvrir la porte et, une fois dans la place, son complice déboule, couteau en avant qu’il met sous la gorge du Berruyer handicapé. Elle jette dans un sac téléphones, ordinateur, bijoux carrément retirés du cou de celui qu’elle détrousse. Ils partent aussi avec la carte bancaire et le code, tirent 70 euros dont 10 pour acheter une dose de cocaïne.
(…)
Les peines tombent : trois ans de prison ferme pour lui, dont un an avec sursis et quatre mois de révocation d’une contrainte pénale. Le tribunal condamne la complice (*) à un an de prison dont huit mois avec sursis. Ils devront aussi indemniser la victime à hauteur de 1.470 euros.