L’ex patronne des patrons a clôturé les 25e rencontres de l’Amrae avec un discours empli de gravité. Face à la montée des haines, Laurence Parisot a appelé à la prise de conscience.
« Jamais de mémoire d’homme nous n’avons été face à de tels risques que ce soit sociaux, politiques, militaires, technologiques. Jamais nous n’avons été avec une telle combinaison. Et il me semble que nous devons en être conscient dans notre action », a alerté Laurence Parisot.
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« Les évènements récents tout à fait graves m’ont incité à vous dire un certain nombre de choses peut-être moins équilibrées de ce qu’avait été ma première intension », a commencé l’ex présidente de l’Ifop avant de préciser sur un ton grave : « Je me devais ce matin de m’adresser à vous spécialistes du risque. Je me devais de vous dire que dans le monde d’aujourd’hui nous pouvons passer à une vitesse aussi rapide que celle de la lumière de l’espérance à la méfiance et parfois du rêve à la douleur ».
Laurence Parisot s’est alarmé de la poussée des haines dans le monde. « Jamais il n’y a eu autant de territoires de haines », s’est-elle exclamée. Et l’ex présidente du Medef d’égrener les exemples : de Trump « qui en quelques jours crée un mouvement comme on n’en a pas vu aux Etats-Unis depuis les années 1960 », à « la violence inouïe et acharnée qui s’exprime dans les médias » à l’égard de François Fillon et son épouse, en passant par « le populisme qui suinte, qui transpire » et sans oublier la menace terroriste. « Jamais de mémoire d’homme nous n’avons été face à de tels risques que ce soit sociaux, politiques, militaires, technologiques. Jamais nous n’avons été avec une telle combinaison. Et il me semble que nous devons en être conscient dans notre action », a alerté Laurence Parisot.
(…) Laurence Parisot a conclu son discours par un dernier avertissement aux accents prémonitoires. « Avoir été présidente de l’Ifop pendant 26 ans me fait dire que la France court un très grand risque qui est celui de voir Marine Le Pen être élue présidente de la République dans trois mois. Je m’en serais voulu de ne pas vous l’avoir dit parce que j’espère qu’en vous le disant je contribue avec vous à l’éviter. »
L’Argus de l’Assurance