(…) Fin juin, la formation tenue d’une main de fer par Pablo Iglesias a été ébranlée par des résultats en dessous des attentes aux législatives, échouant à dépasser les socialistes comme elle l’escomptait en s’alliant avec les écolo-communistes de Izquierda Unida, voire perdant du terrain.
Dès lors, les divergences sont allées crescendo entre Pablo Iglesias, 38 ans, favorable à cette alliance, et Inigo Errejon, 33 ans, ami et camarade de la faculté de sciences politiques, critique de cette alliance.
Errejon a toujours défendu la création d’un mouvement transversal opposant le “peuple à la caste”, gommant la logique gauche-droite et capable de tendre la main au Parti socialiste.
L’affrontement ouvert rappelle “les pires traditions de la gauche”, a écrit dans une tribune Luis Alegre, professeur de philosophie fondateur du mouvement qui en a claqué la porte, en accusant de cette atmosphère délétère l’entourage immédiat de Pablo Iglesias.
Pablo Iglesias, a-t-il encore souligné, n’a plus à ses côtés aucun des membres fondateurs de Podemos.
D’autres ont dénoncé “une logique de persécution”, des “purges” dans les cercles de quartier, visant les opposants à l’équipe de Pablo Iglesias, un professeur de sciences politiques à la longue queue de cheval dont les harangues ont électrisé des millions d’électeurs.
(…) AFP