Fdesouche

 

09/02/2017

Une barricade en Syrie a servi de modèle au “monument” devant l’église Notre-Dame. Certains éléments indiquent que ce sont des salafistes qui l’ont érigée et non des civils. Un témoin oculaire nous l’a confirmé.

L’œuvre d’art faite de trois bus dressés devant l’église Notre-Dame de Dresde est un mémorial pour les victimes civiles de la violence militaire. L’artiste Manaf Halbouni a puisé son inspiration dans une barricade semblable d’Alep. Selon les informations de la Maison de l’art de Dresde [qui a cofinancé l’installation], il s’agit d’une barricade que “les civils ont érigée pendant les combats dans la ville pour protéger la vie des gens”.

Des éléments viennent d’apparaître qui laissent penser que cette présentation n’est peut-être pas correcte : il existe une photo de la barricade d’Alep prise immédiatement après son érection en mars 2015 par Amar Abdullah, photographe de l’agence Reuters. On y voit au sommet de la barricade le drapeau d’un groupe rebelle appelé Ahrar ash-Sham. Celui-ci est classé “organisation terroriste” par les services de renseignement de la République fédérale. Selon la fondation Science et Politique, il appartient “au spectre islamiste-salafiste de la rébellion. Ils veulent renverser le régime d’Assad et le remplacer par un État islamiste devant reposer sur le droit islamique de la charia”.

Collègue d’Amar Abdullah, le photographe syrien Karam Almasri était présent lors de l’édification des barricades. Il nous l’a confirmé : “Oui, les bus ont été mis en place par Ahrar ash-Sham.” […]

(Traduction Fdesouche)

Sächsische Zeitung


07/02/2017

Dresde (Allemagne) – Une installation d’un artiste germano-syrien composée d’autobus dressés à la verticale pour rappeler les souffrances des Syriens d’Alep a été inaugurée mardi à Dresde (est de l’Allemagne) sous les huées de sympathisants de la droite anti-islam.

“Dégage!”, ont crié des manifestants à l’adresse de Dirk Hilbert, le maire de cette cité d’ex-RDA, berceau du mouvement islamophobe Pegida. L’édile, défenseur du projet artistique, fait l’objet de menaces et a été placé sous protection policière.

Des huées ont été entendues ainsi que des harangues telles que “traîtres à la patrie” (“Volksverräter”), un mot longtemps resté tabou en Allemagne car relevant de la rhétorique nazie, ont rapporté des médias locaux.

Dans son discours inaugural, le maire de cette ville d’un demi-million d’habitants a assuré que l’oeuvre de Manaf Halbouni était “un grand enrichissement” sous les “bravos” d’autres manifestants.

Baptisée “Monument”, l’oeuvre, imposante, doit rester jusqu’à début avril devant la Frauenkirche, une église baroque presque entièrement détruite par les bombardements alliés à la fin de la Seconde Guerre mondiale et reconstruite après la chute du Mur de Berlin.

[…]

L’oeuvre va devoir être surveillée jour et nuit, selon la presse locale.

L’artiste s’est inspiré d’une photo prise à Alep, la deuxième ville syrienne reprise entièrement par l’armée de Bachar al-Assad en décembre à l’issue de violents combats.

Le cliché, qui a fait le tour du monde, montre trois carcasses de bus érigés à la verticale par des Alépins pour se protéger des tirs de snipers.
[…]

Le maire s’était déjà attiré les foudres de certains pour avoir jugé que les bombardements massifs de Dresde en 1945 pouvaient en partie être justifiés.

[…]

Source

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