Fdesouche

Face au Tribunal de Lausanne jeudi, le prévenu a prétendu que l’étudiante était consentante. Mais les preuves d’un crime extrêmement violent sont importantes.

topelement

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il commence par multiplier les versions au sujet de sa date de naissance et même de son nom. Il promet, il jure, se dit innocent du viol dont on l’accuse. Il avoue quand même être un voleur de porte-monnaies, de téléphones aussi, car l’argent que lui verse l’Etat en tant que requérant d’asile n’est pas suffisant pour manger et acheter sa dose quotidienne de cannabis. Le tableau n’est pas brillant, mais cela ne fait pas encore de ce jeune analphabète, maîtrisant avec brio le regard pleurnicheur, un violeur. Au Tribunal, les préjugés doivent être balayés pour laisser place aux faits.

Et jeudi, les faits pour lesquels ce Marocain de 19 ans, 20 ans ou 22 ans, était renvoyé devant le Tribunal d’arrondissement de Lausanne, étaient très graves. A tel point que la justice a décidé de convoquer une Cour criminelle à cinq juges dans l’éventualité d’une peine qui dépasserait 6 ans de prison. Rare pour un viol.

La victime présumée n’est pas présente au procès. «Trop dur», explique sa mère, elle aussi dévastée. Sa fille, cette étudiante décrite comme brillante, créative et drôle, n’est désormais plus que l’ombre d’elle-même. Elle a sombré dans la dépression, a stoppé ses études, s’est isolée, et ne se nourrit plus. Parce que ce 22 juin 2016, elle a tout perdu. Son innocence, sa virginité aussi.

Selon l’accusation, le prévenu aurait repéré la jeune fille à la gare de Lausanne. Il est un peu moins de 20 h. Il l’aborde, elle part, il la suit. Sur le quai, il lui vole un baiser. La jeune fille a bu quelques verres. Elle ne le repousse pas. Mais s’en va. Le train régional Lausanne-Vallorbe serait alors devenu le convoi de l’horreur pour l’adolescente. Le prévenu est accusé d’avoir emmené la jeune fille dans les toilettes. Il aurait verrouillé la porte, l’aurait plaquée sur le sol avant de la violer sauvagement. Trente-cinq minutes d’enfer où les tentatives de défense de la victime présumée auraient été vaines. Un passager toquant à la porte aurait mis fin au calvaire.

24heures

Merci à zarotte

Fdesouche sur les réseaux sociaux