Fdesouche

Lorsque Sahar Kian a eu besoin d’un nouveau colocataire pour l’appartement qu’elle partage près de l’université de Georgetown, elle a fait ce que beaucoup de jeunes font ici : elle a publié une annonce sur Craigslist et puis elle a fixé quelques règles de base.

«L’alcool, les animaux et les produits carnés ne sont pas admis dans la maison», a écrit Mme Kian.

«Les partisans de Trump non plus», a-t-elle ajouté.

Mme Kian (23 ans) n’est pas la première personne à ajouter une telle clause dans sa recherche d’un colocataire. Un certain nombre de messages comme le sien […] ont paru sur Craigslist depuis que le président Trump a été investi le 20 janvier.

[…] trouver un colocataire […] pour partager un loyer élevé est pratique courante. Le coût médian pour un appartement d’une chambre est d’environ 1990 $ par mois […]. Mais, pour certains, il devient plus important de s’assurer que les opinions politiques concordent avant de partager les frais avec un inconnu.

[…]

Dans une autre [annonce], deux femmes d’une vingtaine d’années étaient à la recherche d’un colocataire […] “Peu importe l’âge / l’identité de genre / l’absence d’identité”, ont-elles ajouté, “du moment que vous n’avez pas voté pour Trump”.

Dans le même quartier, une femme a publié une annonce recherchant quelqu’un pour reprendre sa chambre : «Partisans de Trump, ce n’est pas un logement pour vous (non, sérieusement)», écrit-elle.

[…] Kevin Kemp (29ans) travaille dans la publicité au journal Education Week ; lui aussi exclut les partisans de Trump.
[…]

Des gens comme Mme Kian peuvent bien se fermer eux-mêmes aux autres, mais ce qu’ils font est légal, selon Sheila C. Salmon, une avocate de Washington spécialisée dans le logement. Les opinions politiques ne sont pas protégées par la Fair Housing Act, qui interdit toute discrimination fondée sur des facteurs comme la race, la religion, l’origine nationale ou le handicap.

[…]

(Traduction Fdesouche)

New York Times

Fdesouche sur les réseaux sociaux