Le musée Guggenheim de New York rend hommage, à travers une nouvelle exposition, aux collectionneurs qui lui ont donné son identité.
L’occasion de rappeler la contribution des immigrés à l’art américain face au protectionnisme de l’administration Trump.
Parmi eux, la nièce du fondateur, Peggy Guggenheim qui, tout comme le marchand d’art Justin K. Thannhauser, a fui le nazisme pour s’établir aux Etats-Unis. Deux autres collectionneurs honorés lors de l’exposition, Karl Nierendorf et Hilla Rebay, étaient des immigrés allemands.
Ces collectionneurs ont réuni beaucoup d’oeuvres d’artistes européens, a rappelé Philip Rylands, directeur de la collection Peggy Guggenheim basée à Venise et dont 23 pièces ont fait le voyage pour cette exposition.
Le directeur du musée Guggenheim, Richard Armstrong, n’a pas hésité à faire un parallèle entre la période de la Seconde guerre mondiale et l’époque actuelle.
“ Nous vivons une époque qui voit mis à mal des principes fondamentaux comme la tolérance et la pensée critique, ce n’est pas un secret “, a-t-il lancé lors de la présentation de l’exposition. Une référence directe à la politique migratoire de la nouvelle administration Trump.
Certains des artistes exposés lors de cette exposition ont dû faire face à “ des défis similaires “, a-t-il rappelé. Il faut se souvenir qu’à leur époque, ils ont “ trouvé un refuge, un foyer et la liberté aux Etats-Unis “.
Depuis l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, et plus encore depuis son investiture, le monde artistique a exprimé son malaise sous diverses formes, qu’il s’agisse de la mode, de la chanson, de la vidéo ou de la photographie. […]