A peine plus d’un mois après son lancement, Le Vent se Lève revendique plus d’un million de pages vues. Aux manettes de ce média, une poignée de jeunes bénévoles, engagés à gauche, qui veulent « gagner la guerre culturelle ».
Paris 5e – Dans l’arrière-salle de Chez Georges, sympathique troquet du quartier latin, la petite troupe du Vent se Lève (link is external) débat de la primaire du PS à la lumière d’une bougie vacillante. Autour de la table, Lenny, Maximilien, Antoine et Maëlle devisent à voix basse devant un ballon de rouge. La vingtaine triomphante, ils comptent parmi les contributeurs les plus réguliers de ce site d’opinion marqué à gauche.
Après une soirée de lancement mi-décembre, ce 21 janvier, l’équipe a invité plusieurs contributeurs bénévoles du site à se faire une bonne bouffe, pour mieux se connaître. « On va se faire une tête de veau », rigole Antoine, cheveux en bataille et petites lunettes rondes.
La guerre culturelle aura bien lieu
Coups de gueule en vidéo, tribunes franc du collier… Le Vent se lève, c’est le média d’opinion taillé pour la génération Y. Lancé le 5 décembre, le site fait déjà pas mal parler de lui. A son actif ? Plus de 120 papiers dont une tribune contre « le bourrage d’urnes au PS » et un papier, un poil à charge, sur la visite d’Emmanuel Macron au Liban, relayé par les Inrocks (link is external). Un article qui leur vaudra un droit de réponse d’En Marche. La petite équipe revendique déjà des audiences stratosphériques : 327.000 visiteurs uniques, 1.000.000 de pages vues…
« La gauche n’a pas suffisamment investi les réseaux sociaux », explique Antoine, le jeune mec qui se cache derrière le projet :
« On est un média d’opinion politique alternatif de gauche. Il y a beaucoup de gens qui militent. Mais bien peu s’engagent dans la bataille culturelle. On n’est pas un site d’info neutre. On apporte une plus-value idéologique. »
Le but du Vent se Lève : faire face aux mastodontes de la fachosphère comme FdeSouche ou Egalité et Réconciliation. Les 4 copains n’ont qu’un auteur à la bouche : le communiste italien Antonio Gramsci et son concept d’hégémonie culturelle. […]