(…) Il scandalise les nombreux militants des comités de soutien aux migrants qui se déchaînent depuis 3 jours sur les réseaux sociaux. « Écœurant », lâche un internaute. « Indigne », enchaîne un autre. « C’est triste de constater que la mairie dépense de l’argent juste pour empêcher des gens à la rue de s’abriter sous un pont », ajoute Marin, un étudiant parisien qui a participé à un rassemblement spontané de protestation lundi soir autour du « champ de pierres ».
« Ça peut paraître choquant », confirme Jean-claude, un riverain du quartier de la porte de la Chapelle. « Mais il faut bien trouver des moyens pour éviter la formation de nouveau campements autour du centre humanitaire qui attire énormément de monde », ajoute-t-il aussitôt.
A la mairie de Paris, on assume en tout cas pleinement la pose des rochers. « Ces blocs étaient auparavant installés sur un trottoir du boulevard Ney à 200 m de là, en bordure du chantier de prolongation du tramway des maréchaux. Nous les avons déplacés pour permettre l’extension prochaine du chantier. 145 migrants qui dormaient dans ce secteur ont fait l’objet d’une opération de mise à l’abri la semaine dernière », indique un proche du dossier. « Le pont ferroviaire de la ligne de petite ceinture sous lequel les blocs ont été réinstallés va lui aussi faire l’objet d’un chantier de démolition-reconstruction dans un avenir proche. Il ne faudrait pas qu’un campement se réinstalle à cet endroit. Ce n’est pas un dispositif anti-migrant. C’est une question de sécurité », conclut-il.
(…) Le Parisien