Extraits du Bloc-notes d’Ivan Rioufol sur l’affare Théo et les émeutes en banlieues : “La France à la merci des cités en guerre”
En se montrant prêt, à nouveau, à acheter la paix civile, le pouvoir désemparé perpétue quarante ans de pleutrerie.
La République n’est plus qu’un tremblement. Parce qu’elle redoute la perspective de banlieues en guerre, elle est prête à tous les apaisements, accommodements et autres mots sucrés. Lundi, le premier ministre a dit vouloir “lutter contre les discriminations”, à l’issue d’un week-end d’émeutes en région parisienne. Bernard Cazeneuve a aussi reçu les organisations antiracistes, jetant le doute sur l’éthique des forces de l’ordre laissées seules face à une contre-société en ébullition.
[…]
Le séparatisme ethnico-religieux, en rupture avec la nation, résulte de cette inconséquence. Elle feint de croire qu’un peuple nouveau, majoritairement musulman, peut se fondre naturellement dans un vieux pays aux racines historiquement opposées. Le “vivre ensemble” est refusé par les cités ghettos. Les territoires perdus de la République ont empoché, tel un tribut, les centaines de milliards d’euros déversés depuis 1977 par la “politique de la Ville”, sans se sentir solidaires de la société.
Persister dans cette fuite en avant, comme le fait le gouvernement, est la pire des solutions : elle assigne les gens à leur condition d’assistés. Ceux-là voient dans l’État un coupable permanent sommé de raquer en réparation d’humiliations dont il est prêt à s’excuser platement. Les Français vont-ils encore accepter de financer ce marché de dupes ?
La guerre civile qui vient, titre d’un récent essai de votre serviteur, est attisée par les “pacifistes” : ils refusent en effet de s’arrêter aux désordres nés d’une immigration de masse qui revendique ses différences, et au défi que pose l’islam radical dans sa conquête des banlieues laissées à elles-mêmes.
Merci à Comte de Foix Béarn