L’ancien Premier ministre britannique trouve que les citoyens ont été mal informés par la campagne Brexit et qu’il est plus que jamais temps de changer d’avis.
“Se soulever” contre le Brexit : c’est l’appel que lance Tony Blair au peuple britannique. Il souhaite ainsi se placer sur l’échiquier politique comme étant le leader de la résistance au Brexit, il considère que c’est “sa mission”.
Tony Blair, qui a été Premier ministre de 1997 à 2007, prononce un discours capital ce vendredi accusant l’actuelle Première ministre Theresa May de foncer vers un “Brexit à tout prix”, et ce peu importe les dégâts qu’elle pourrait causer aux citoyens, rapportent plusieurs médias britanniques. Pour lui, May et les eurosceptiques essaient de forcer le lancement du Brexit par le Parlement à une vitesse vertigineuse.
“Le droit de changer d’avis”
Pour Tony Blair, lors le référendum du 23 juin dernier, le peuple britannique a voté sans connaissance des véritables termes du Brexit (notamment sur la question d’un Soft Brexit ou d’un Hard Brexit). C’est également le cas du thème de l’immigration, détournée selon lui par les eurosceptiques dans le but de précipiter la sortie du pays de l’UE.
L’ancien Premier ministre souhaite que les citoyens se voient accorder un droit, celui “de changer d’avis”. Il a notamment soutenu par le passé l’idée d’un second référendum, voire d’une élection, pour déterminer le futur du pays : “je ne sais pas si nous pouvons réussir. Mais je sais que nous subirons un verdict rancunier des générations futures si nous n’essayons pas”.
Il veut s’adresser directement aux 48% qui se sont opposés à la sortie de l’Union européenne, les invitant à agir : “ce n’est pas le moment du repli, de l’indifférence ou du désespoir, mais le moment de se soulever pour défendre ce en quoi nous croyons”. Il souhaite, avec l’aide de ses concitoyens, relever “le défi d’exposer, sans relâche, le coût réel” du Brexit.
L’allocution de Tony Blair, organisée par le groupe pro-européen Open Britain, intervient quelques jours après le début des débats à la Chambre des Lords visant à approuver la loi qui permettrait à May d’officiellement déclencher le compte à rebours.
Dans son discours, Tony Blair vise directement le gouvernement, qu’il qualifie de “gouvernement pour le Brexit, du Brexit et dominé par le Brexit”, d’entité politique à mono-objectif.