Vendredi 17 février, Nabil , 39 ans, a répondu de huit délits commis en 2016 et début 2017 à Amiens, que l’on peut diviser en trois selon ses obsessions : les jeunes filles, sa haine des « mécréants » et sa détestation du personnel du réseau de transport Amétis.
Tout part des lycéennes et étudiantes. Le 31 janvier, l’une d’elles porte plainte pour ce qu’elle décrit comme un « cauchemar » : « Un Maghrébin de forte corpulence, barbu, m’attend tous les jours à la gare. Il me suit jusqu’au lycée. Il me retrouve le soir. Il me prend en photo. Hier, il a collé son visage à la vitre du train. J’ai peur ».
Une autre usagère de la SNCF porte plainte à son tour. Elle décrit les mêmes faits de harcèlement et ajoute que Mhiri lui a enjoint de « ne pas montrer ses jambes ». Les policiers collationnent alors une dizaine de mains courantes qui décrivent du harcèlement, des réflexions, des agressions, dans Amiens, depuis 15 mois.
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Reste l’accusation d‘apologie du terrorisme. À l’IREAM, un témoin a entendu Mhiri proférer : « Mécréants », « Sales cons de blancs, y’a trop de blancs en France », « Y’a pas assez d’attentats », « Un bon homme est un soldat de Daesh ».
Finalement, suivant la plaidoirie de Me Berriah qui estime que l’« on a chargé la barque », le prévenu est relaxé de ce dernier délit mais condamné pour les autres, certes à huit mois ferme, mais sans mandat de dépôt. Il peut donc rentrer chez lui le soir même. En bus ?