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Le centre pour migrants parisien connaît-il sa première crise ? Depuis une semaine, les places d’orientation manquent en province, ce qui menace de gripper le dispositif censé régler le problème des campements et crée un climat « tendu » parmi les nombreux migrants installés aux alentours.

L’Etat « doit pleinement assumer ses responsabilités pour garantir l’ouverture de structures en nombre suffisant », selon Mme Hidalgo. C’est pourquoi la maire de Paris propose « la mise à disposition à titre gratuit d’un site de la Ville de Paris sur la commune de Sarcelles », dans le Val-d’Oise, qui est « parfaitement adapté à l’accueil de ces publics ».

A moyen terme, des appels d’offres lancés l’an dernier pour la création de 5 000 places devraient contribuer à débloquer la situation au printemps, déclare-t-on au ministère de l’intérieur.

Enfin il y a un flux inattendu de migrants ayant transité par l’Allemagne ou la Suède – « 70 % des arrivées » selon cette source –, qui ne satisfont pas forcément aux critères d’une demande d’asile en France et qui mettent le dispositif à l’épreuve.

«Le bilan est positif», assurait le 9 février Bruno Morel, directeur général d’Emmaüs Solidarités. Plus de 5 000 personnes ont été prises en charge dans ce centre ouvert par la Ville dans le nord de Paris en trois mois de fonctionnement, dont 3 740 hommes, notamment Afghans (40 %) et Soudanais (30 %).

Le nombre de migrants dormant autour du centre s’élèverait, selon plusieurs sources, à environ 400, le long des grilles ou sur le terre-plein du boulevard Ney. Le matin, ils essayent d’entrer. Mercredi, ils étaient 150 à pousser devant les portes. L’enjeu est d’accéder à ce centre modèle, offrant 400 places, laverie et restauration, pour une durée de cinq à dix jours, avant une orientation vers des centres en province où les migrants peuvent, s’ils répondent aux critères, demander l’asile. […]

Le Monde

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