Le président du Liban Michel Aoun a été, lundi 20 février 2017, le premier chef d’État étranger à recevoir la candidate d’extrême droite à la présidentielle française, Marine Le Pen, qui cherche à gagner en crédibilité à l’international.
Enfin, pourrait-elle s’écrier. Marine Le Pen est sur le point de réaliser ce que son père n’est jamais parvenu à faire à la tête du Front national. A deux mois du premier tour de l’élection présidentielle, la leader d’extrême droite est reçue pour la première fois par un chef d’Etat en exercice. Le président libanais Michel Aoun lui accorde en effet audience ce lundi 20 février. (…)
S’il y avait un pays hors Europe où cette situation était possible c’est bien le Liban, Etat du Moyen-Orient traditionnellement dirigé par un président chrétien. Dans Le Monde, Jean-Marie Le Pen ne cache pas qu’il a une “une tendresse particulière” pour le pays où certains membres du FN se sont impliqués dans la guerre qui a parcouru les années 80. Mais le fondateur du FN n’était jamais parvenu à briser la glace avec les dirigeants élus.
Marine Le Pen parvient donc à réaliser ce que son père n’a pas réussi à faire et ce qu’elle n’est parvenue à accomplir nulle part ailleurs. Depuis qu’elle a pris la tête du parti en 2011, les entretiens avec des leaders étrangers en exercice sont extrêmement rares. Fin mai 2015, elle a rencontré le premier ministre égyptien Ibrahim Mahlab; ce qui fait bien maigre pour une candidate à la présidentielle. (…)