Fdesouche

Dimanche, Prokópis Pavlópoulos a invité des enfants réfugiés à rester en Grèce. Une prise de position politique qui reste rare dans le paysage européen où les pays du Sud sont souvent ceux qui expriment le plus ouvertement des valeurs d’humanité.

Qu’on se le dise, il existe des leaders politiques courageux qui savent résister aux sirènes de la xénophobie en prononçant des paroles fortes, émouvantes, dans cette Europe devenue si frileuse. Car pas besoin de traverser l’Atlantique pour mesurer combien les responsables politiques acceptent de dresser des murs invisibles, censés nous protéger de la fameuse «misère du monde».

Mais curieusement, ces voix bienveillantes, on les entend plus souvent dans les pays pauvres du Sud de l’Europe que dans ceux en principe pourtant plus prospères du Nord. Ce sont les voix des manifestants descendus dans les rues de Barcelone ce week-end pour réclamer que l’Espagne accueille les 16 000 réfugiés qu’elle avait promis d’accueillir alors qu’elle n’en a reçu que 1 100 pour l’instant. Ou encore les paroles fortes prononcées ce dimanche par Prokópis Pavlópoulos, président d’un pays régulièrement stigmatisé par Bruxelles : la Grèce.

Dimanche, le chef d’Etat grec (qui ne gouverne pas mais joue un rôle important) s’adressait à des enfants réfugiés, pour la plupart venus de Syrie, d’Irak ou d’Afghanistan : «Vous êtes une part de nous-mêmes, leur a-t-il déclaré, et vous resterez ici chez nous, jusqu’à ce que s’achève le cauchemar de la guerre.» Celle qui frappe leurs pays et dans laquelle «les Occidentaux portent aussi leur part de responsabilité», a ajouté le président grec, tout en invoquant «l’humanisme, la paix, la démocratie et la justice», valeurs de cette culture, qui a permis, selon lui, le rayonnement «de l’Europe et de l’Occident». […]
Libération

Fdesouche sur les réseaux sociaux