Depuis ce week-end, l’incendie créé par ses tweets antisémites, homophobes et misogynes, publiés sous le pseudo Marcelin Deschamps, ne s’éteint pas. Le journaliste et écrivain Mehdi Meklat, qui plaide le personnage de fiction, l’expérience limite et multiplie les excuses, a accepté de répondre à nos questions.
(…) Vous donnez l’impression de considérer cette polémique comme étant démesurée…
Je me questionne. Je ne refuse pas la peine des gens qui se sont sentis tristes en lisant les tweets de Marcelin Deschamps. En même temps, je suis la cible de la fachosphère, qui menace ma vie, qui m’attend à chaque coin de rue – en tout cas c’est ce qu’ils me disent. Je suis aussi tiraillé par des courants politiques qui n’acceptent pas mes pensées et qui ont trouvé en cette affaire une aubaine pour me catégoriser comme raciste, antisémite, homophobe. C’est facile : je suis un jeune, j’ai grandi en banlieue, j’ai 24 ans, je suis arabe. Mais je ne suis pas ce qu’ils croient.
(…) Télérama