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Editorial de l’éditorial du « Monde » : “Martin Schulz, l’espoir de gauche”.

C’est la leçon venue d’Allemagne : tous les partis sociaux-démocrates ne sont pas condamnés à la disparition, comme l’a expérimenté le Pasok grec marginalisé par la gauche radicale de Syriza, ou à la glissade toujours plus à gauche, tel le Labour britannique de ­Jeremy Corbyn, modèle de Benoît Hamon, qui a toutes les chances de rester durablement dans l’opposition.

A sept mois des élections générales, le Parti social-démocrate allemand (SPD) connaît une spectaculaire remontée dans les intentions de vote. Les Cassandre annonçaient sa chute sous la barre des 20 %. Le voici qui dépasse parfois les 30 % d’intentions de vote et fait jeu égal avec l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel. A tel point que l’élection, qu’on disait jouée d’avance avec la reconduction obligée de la chancelière pour un quatrième mandat, est désormais ouverte.

Le déclic est venu de l’effet Schulz. L’ancien président du Parlement européen a été choisi pour porter les couleurs du SPD. A 61 ans, Martin Schulz n’a rien d’un homme neuf, c’est un vieux briscard de la politique, élu sans discontinuité depuis 1994 au Parlement européen. Mais il est moins connu sur la scène intérieure allemande, et apporte un indéniable air frais.

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L’objectif impérieux de M. Schulz est de reprendre pied dans les classes populaires. Ses accents de tribun l’aident. Il grignote des voix dans tous les segments de l’électorat, au détriment de Die Linke, des Verts, qui ont soudain pris un coup de vieux, de l’AfD, parti d’extrême droite anti-euro et anti-immigrés

Le Monde

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