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Saint-Denis, samedi 25 février. Les anciens squatteurs du 168, avenue du Président-Wilson, ont “inauguré” avec leurs soutiens l’hôtel du Cheval-Blanc, dans lequel ils se sont installés sans autorisation.

Ivoiriens, Sénégalais, Maliens, des hommes pour la plupart, souvent sans-papiers, ils ont été expulsés cet été des logements qu’ils occupaient parfois depuis plus de 15 ans. […] « Je ne comprends pas, avoue ce sans-papiers arrivé en France en 2008. Quand tu quittes la Côte d’Ivoire, francophone, pour la France, tu vas de chez toi… à chez toi. C’est comme une famille. Je ne pensais pas être traité de la sorte. » (Le Parisien, 10 01 2017)

Voilà un mois qu’ils ont investi, sans autorisation, l’hôtel du Cheval-Blanc, inoccupé depuis plusieurs années. Le propriétaire des lieux ne s’est toujours pas manifesté, et la société qui gérait l’établissement est en liquidation. Le bâtiment a autrefois servi de lieu d’hébergement d’urgence, pour le Samu social de Paris. Désormais, les 35 chambres sont occupées. 55 personnes environ y logent, des hommes célibataires pour l’essentiel, mais aussi trois familles. « Ca n’a rien à voir avec le 168 », note l’un des occupants. L’hôtel est en bien meilleur état que l’immeuble évacué, dont la plupart des fenêtres sont désormais murées.

Mais il n’y a pas l’eau courante, et la plomberie montre des signes de fatigue. Surtout, les expulsés attendent toujours un signe des pouvoirs publics. « Ca ne peut pas être une solution à long terme, ou alors il faut que l’Etat nous le dise », précise l’un des portes-paroles du collectif. Les anciens occupants du 168 avaient été expulsés en août dernier, puis ont campé sur l’avenue avant d’en être à nouveau délogés en novembre.

Le Parisien

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