Des bus transportant des militants FN vers Nantes pour le meeting de Marine Le Pen ont été pris pour cible par des militants anti-FN.
Plusieurs bus de militants FN ont été pris pour cible dimanche près de Nantes, alors que Marine Le Pen s’apprête à y tenir un meeting. Ces incidents ont eu lieu sur la RN137, dans le sens Rennes-Nantes, à hauteur de Notre-Dame-des-Landes. Un départ de feu a également été signalé.
Le quotidien local Presse Océan fait lui état de deux véhicules attaqués par “une centaine d’individus cagoulés”.
Les fascistes bloquent les cars de nos militants pour les empêcher d’accéder au Zénith. Pdt ce temps, Cazeneuve fait campagne contre le FN ! pic.twitter.com/mWtjuLFBgC
— Jordan Bardella (@J_Bardella) 26 février 2017
Des groupes d’extrême-gauche ne se contentent pas de la manif anti-FN, samedi. Ils veulent « saboter la comédie électorale », en empêchant les militants frontistes d’approcher le Zénith.
Un blocage sous forme d’une opération escargot, dimanche, à partir de midi, sur les routes d’accès dans un triangle formé par la N444, la D75 et le périphérique (porte de Sautron, rond-point d’Armor). «Ce serait grave pour la démocratie si ce meeting était entravé», accuse déjà Alain Avello. Il compte sur la préfecture «pour assurer son obligation de maintien de l’ordre».
Dimanche, la présence policière devrait être comparable à celle de ce samedi. Des unités mobiles seraient déployées aux accès au périphérique, porte d’Armor notamment. Des effectifs de la sécurité publique cibleront le parcours de l’opération escargot. Difficile de prévoir l’ampleur de la mobilisation. L’une des inquiétudes de la police vise l’accessibilité de l’hôpital nord Laënnec, situé à proximité du périmètre. Comme lors d’une opération escargot anti-NDDL, le 12 janvier 2016, les conducteurs, qui bloqueraient le trafic ou refuseraient de rouler à une vitesse normale, risqueraient d’être poursuivis pour délit d’entrave à la circulation. Il y a un an, dix-huit automobilistes avaient été condamnés à des amendes, avant que la cour d’appel de Rennes les relaxe, à l’automne, estimant que «les poursuites engagées étaient disproportionnées au regard du droit à la liberté de réunion pacifique». Un policier avance que, cette fois, la situation juridique pourrait être différemment appréciée du fait que cette opération escargot «a elle-même pour objectif d’empêcher la liberté d’expression des participants au meeting».