27/02/2016
Le groupe commercial est visé par une enquête de la Commission européenne pour avoir décidé d’acheter sa viande plus cher aux éleveurs français. Le motif ? Il s’agirait d’une entrave à la concurrence étrangère.
Intermarché serait donc sous le coup d’une enquête de la part de la Commission européenne après s’être mis d’accord avec son concurrent, le groupe Leclerc, pour acheter la viande porcine française à un prix plancher. C’est en tout cas ce que le dirigeant du groupe, Thierry Cotillard, a révélé à Libération dans un entretien mis en ligne vendredi : «Sur le porc, l’été passé [en 2015], Intermarché s’était accordé avec Leclerc pour acheter le kilo (de porc) 1,40 euro (…). Mais ça n’a pas tenu. Maintenant, Bruxelles nous tombe dessus et enquête».
Si le groupe français risque une amende qui pourrait atteindre 5% de son chiffre d’affaires annuel, il se prépare toutefois à signer un contrat de cinq ans «avec une vingtaine de producteurs partenaires», leur garantissant un prix minimum d’1,50 euro le kilo. Le dirigeant d’Intermarché ajoute ne pas avoir «mis de prix plafond. C’est-à-dire que si ça monte à 1,80 euro, on paiera 1,80 euro».
Cette nouvelle révélation sur le rôle joué par Bruxelles dans la baisse des prix de vente de la viande survient alors que les agriculteurs mènent de nombreuses actions en France pour dénoncer le manque de rentabilité et la politique européenne dans leur secteur.