Des experts des Nations Unies ont indiqué qu’ils étaient très préoccupés par la situation des personnes d’origine africaine. Les experts appartenant au groupe de l’ONU pour les personnes d’origine africaine ont visité plusieurs villes et ils ont également rencontré la semaine dernière des députés au Bundestag et des représentants du Comité de défense des Noirs en Allemagne (ISD).
Quand il est question en Allemagne de “zones de non-droit”, il s’agit la plupart du temps de nids à salafistes ou de rues où des clans de criminels étrangers font la loi. Mais il y a aussi des endroits où les gens d’origine africaine se sentent mal à l’aise. Ils craignent d’y être insultés ou agressés physiquement par des extrémistes de droite.
“Quand je dois aller dans le Brandebourg pour des raisons professionnelles, j’y vais, mais je n’y emmènerais pas ma fille”, explique Yonas Endrias de Berlin. Originaire de l’ Érythrée, il est engagé depuis de nombreuses années dans des associations et des comités de la capitale pour les droits de la diaspora africaine.
“C’est particulièrement grave en Saxe”, ajoute-t-il. Contrairement à ce qui se passe au Brandebourg, même la coopération avec la police n’y fonctionne pas bien, “parce que les policiers de là-bas n’ont aucune idée de ce qu’est vraiment le racisme”.
Endrias fait partie des douzaines de personnes avec lesquelles les experts […] ont parlé de la discrimination des Noirs en Allemagne. À la fin de sa première mission d’exploration en Allemagne, le groupe placé sous la présidence de Ricardo Sunga a présenté une liste de recommandations . Y figure le recensement des personnes d’origine africaines vivant ici.
[…]Il [Ricardo Sunga] estime qu’il y a en Allemagne environ un million de personnes d’origine africaine, soit plus de un pour cent de la population. On peut lire dans le document provisoire de son groupe de travail sur l’Allemagne qui vient d’être publié : “Beaucoup d’élèves musulmans d’origine africaine font part d’expériences traumatisantes à l’école, car ils n’y subissent pas seulement le racisme contre les Noirs, mais aussi contre les musulmans.”
Le groupe de travail a aussi enregistré une autre plainte des personnes ayant des racines africaines. “Selon des rapports de la société civile, les enfants d’origine africaine sont de plus en plus orientés par les enseignants dans des voies qui leur interdisent l’accès à une formation supérieure“, explique-t-il. Et il ajoute : ” Dans la société allemande, les gens d’origine africaine sont tout en bas. Il ne leur reste que les métiers dont personne ne veut.”
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(Traduction Fdesouche)
