« Je suis député, je suis dans mon rôle quand je dénonce Daesh. Personne ne peut empêcher un élu de la République de dénoncer les exactions de Daesh […] or on me poursuit pour avoir dit aux Français ce qu’était Daesh !” »
— Marine Le Pen, LCP – France Bleu (02/03/2017)
12H53
Le Parlement européen a approuvé, jeudi 2 mars, la levée de l’immunité parlementaire de la dirigeante d’extrême droite Marine Le Pen. Cette levée d’immunité était demandée par le parquet de Nanterre (région parisienne), qui a ouvert une information judiciaire à l’encontre de Marine Le Pen pour « diffusion d’images violentes ». Elle avait diffusé des images d’exactions de l’organisation Etat islamique (EI) sur son compte Twitter.
« Je pense que le résultat est clair : une grande majorité est pour la levée d’immunité », a déclaré Dimitrios Papadimoulis (GUE, extrême gauche), qui présidait les débats, à l’issue d’un vote à main levée des eurodéputés.
En décembre 2015, la présidente du FN avait diffusé trois photos sur Twitter, dont celles de l’exécution du journaliste américain James Foley, avec le texte : « Daech, c’est ça ! » « Daech » est l’acronyme arabe de l’organisation Etat islamique. Elle entendait protester contre le « parallèle ignoble » effectué, selon ses propos, par le journaliste vedette du groupe BFMTV et RMC, Jean-Jacques Bourdin, entre le groupe EI et le Front national.
Après une journée de polémique, la dirigeante du FN avait finalement retiré de son compte Twitter la photo du corps décapité de James Foley le 17 décembre 2015. « Je ne savais pas que c’était une photo de James Foley. Elle est accessible par tous sur Google. J’apprends ce matin que sa famille me demande de la retirer. Bien évidemment, je l’ai aussitôt retirée », avait-elle dit.
Les faits qui lui sont reprochés peuvent être punis de trois ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende sous certaines conditions.