Ross Douthat, chroniqueur pour le New York Times
La politique migratoire de Merkel est erronée sur le fond, elle était imprudente, les problèmes de l’immigration et de l’intégration en Europe sont sévères et risquent d’empirer, et les avertissements terribles de Le Pen sur ce point sont plus sages que l’optimisme béat des élites de l’establishment. La différence intéressante entre la candidate du Front national et le populisme qui a triomphé dans la course présidentielle américaine (Donald Trump) : celui de Le Pen est mieux pensé, plus discipliné et plus souvent correct.
Le pessimisme de Le Pen au sujet de la migration de masse peut paraître trop sombre, mais c’est un correctif nécessaire au “Merkelisme”, et beaucoup plus raisonnable dans le contexte européen que les avertissements excessifs de Trump sur les réfugiés. Ses déclaration contre les folies de l’euro sont presque incontestablement vrais.
La plate-forme idéologique de son parti pourrait ressembler à un “Trumpisme” qui gagnerait en cohérence, et d’ailleurs, en responsabilité également, puisqu’elle a activement tenté de distancer son mouvement (le FN) de la bigoterie toxique que la campagne Trump a parfois entretenu.